mercredi 28 novembre 2007

Deux jeunes meurent et la cité brûle...

Deux jeunes habitants de Villiers le Bel (95), Larami (15 ans) et Moushin (16 ans) sont morts et la cité a commencé à brûler.
Comme en novembre 2005, on revoit des scènes de guérillas urbaines (incendies, affrontements...).
Deux adolescents qui décèdent dans ces conditions, c'est un drame et mettons-nous à la place des familles, des amis et connaissances des victimes.
Des jeunes qui meurent dans des accidents de voiture, cela arrive aussi et c'est tout aussi dramatique, pour autant, malgré la tristesse, on ne voit pas de telles scènes de révolte.
Quel lien y-a-t-il entre Villiers le Bel (2007) et Clichy sous bois (2005) ? Dans les deux cas, la police est au centre...
La police est une institution républicaine qui doit être respectée, elle est garante de l'unité nationale et se doit d'être exemplaire.
Si l'accident de Villiers le Bel avait eu lieu entre une moto et une voiture civile y-aurait-il eu de telles conséquences ?
L'image de la police est de moins en moins républicaine dans les banlieues.
Lorsque l'on voit des policiers systématiquement tutoyer des jeunes ou contrôler trois fois par jour la même personne ou demander les papiers d'identité au faciès, il est légitime de se poser de telles questions.
Lorsqu'on déploie des bataillons de CRS ou gendarmes mobiles en prétextant la prévention, quel est le sentiment des habitants de ces quartiers ?
D'autre part, il serait intéressant de faire un sondage parmi ces forces de l'ordre afin de connaitre leurs préjugés vis à vis des habitants des banlieues...
La France est une et indivisible, c'est la République, tous les territoires se valent mais à force de concentrer la misère dans certains quartiers en tolérant les Maires qui refusent les 20% de logements sociaux, on crée une injustice flagrante.
Quand dans un collège, 80% des familles vivent de minimas sociaux, où est l'égalité sociale ? (Et je n'évoque pas encore le peu de diversité dans certaines banlieues !)
Il y a deux ans, on faisait les mêmes constats et puis rien...
Aujourd'hui on va peut-être nous sortir le GRENELLE DES BANLIEUES puisqu'il faut communiquer !

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