vendredi 30 novembre 2007

Quand Lyon exposait les "Indigènes"

1894 et 1914 furent les les deux années où Lyon fut à l'apogée de son attrait pour les colonies. Avant guerre, le Parc de la Tête d'Or a accueilli deux expositions coloniales qui furent un succès car ce sont plus de trois millions de visiteurs qui s'y sont rendus.
Des villages des colonies étaient reconstitués à l'identique et pendant plus de deux mois les "indigènes" étaient exposés aux populations lyonnaises qui les découvraient comme si elles allaient au cirque.
Ce pan de l'histoire lyonnaise est bien caché et je l'avoue, c'est en m'intéressant au livre "Lyon, capitale des Outre Mer" écrit sous la direction de Nicolas BANCEL, Léla BENCHARIF, Pascal BLANCHARD aux Editions La Découverte que j'ai découvert ce Lyon.
Selon les auteurs, la ville de Lyon ne se serait pas précipitée dans le soutien à cette initiative. Il est légitime que nous nous posions la question du pourquoi.
Un proverbe dit : "si tu ne sais pas d'où tu viens tu ne sauras pas où tu vas !"
Dans cette France où certains tentent, en permanence, de réécrire l'histoire dans le sens qui les arrange, ce rappel historique apporte un éclairage utile !
Voir le programme régional de manifestations et de rencontres autour de l'ouvrage

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour cette information qui meriterait en effet d'etre beaucoup plus largement diffusee !

Anonyme a dit…

Une très bonne information. Je la diffuse à travers le réseau.

Anonyme a dit…

Peut-on dire que nous ne sommes plus au temps de la propagande flamboyante?
Aujourd'hui l'observation méthodique de l'histoire interpelle nos consciences. D'où ce besoin peut-être, pour certain, de la réécrire.
Une introspection des aliénations, de l'héritage coloniale et des incohérences de cette société aide à affirmer son identité.

Anonyme a dit…

"Nicolas Bancel et Pascal Blanchard ont fait de la question indigène leur fonds de commerce personnel. Comme la République a mauvaise conscience dans ce domaine comme dans celui de son prolongement "de l'indigène à l'immigré", suivez mon regard à Villiers le Bel, etc... le puit de pétrole à exploiter est sans fond. La République finance les expositions coloniales, la cité de l'immigration se tient comme une icône. Une fausse icône en réalité, puisque dirigée comme toujours par le même collège des "ayants droits" en matière d'immigration : Jacques TOUBON et un collectif d'historiens. Tiens encore des historiens gaullois !
Pour être légitime en matière d'histoire coloniale, il faut la reproduire avec tous ses paramètres. L'indigénat et l'immigration, c'est du copier-coller.
Rendons à César ce qui est à César. Pour une fois que les Héritiers de la colonisation laissent la place aux acteurs légitimes de cette Histoire: savoir les africains devenus français.Alors, oui, on commencera à sortir du colonialisme.
Au fait, c'était quoi le colonialisme ? une confiscation des territoires et leur transformation en territoires de rentes."

Elise Mbock.